smiling

Garder le sourire. Positiver.

Telle est ma vision de la vie et de la communication. Une idée qui véhicule une telle émotion est plus ancrée dans la mémoire qu’un joli visuel dénué d’émotion. Je partage les idées de l’utopiste Philippe Michel Publicitaire du début des années 70. Il en est rapidement devenu l’un des meilleurs chefs d’orchestre. Président fondateur de CLM-BBDO en 1976, Philippe Michel est mort tragiquement en 1993. Nous lui devons, entre autres, la pub avec Myriam et son célèbre “Demain, j’enlève le haut”; Eram et son accroche “Il faudrait être fou pour dépenser plus”; Mamie Nova et “La mamie que je préfère est dans le frigidaire”; Kookaï et ses chipies “Je ne suis pas jolie, je suis pire”, ou encore Total qui annonce “Vous ne viendrez plus chez nous par hasard”. Un homme intelligent, qui aimait l’art du contre-pied, des pubs décalées, l’utopisme, tout ce qui pouvait faire avancer le monde. , qui aimait à dire qu’il ne fallait pas prendre les consommateurs pour des imbéciles, qu’il fallait “lui laisser des zones d’ombre pour qu’il fasse l’effort de réfléchir”.

Vous voyez, ce petit sourire que nous avons, lorsque la publicité ne nous tombe pas dessus comme un marteau, mais plutôt lorsqu’elle nous apparaît intrigante, séduisante et qu’elle nous laisse deviner le produit ou le but de celle-ci.

Je pense à Nespresso et son célèbre quiproquo, lorsque les deux jeunes femmes, qui dégustent une tasse de café, font une éloge de celui-ci en utilisant des mots qui pourraient s’appliquer à une personne “sombre, sensuel, unique, un corps puissant, ...” et que notre beau George s’approche en se demandant de qui elles peuvent bien parler. Du café, bien entendu.

What else?

Je pourrais aussi citer le spot TV pour la Renault Espace , et ce petit bonhomme de papier qui s’échappe vers une destination inconnue. Sa folle course se termine assis devant une immense étendue, puis les bulles du journal, sans ce petit bonhomme, et cette phrase “et si le vrai luxe c’était l’espace?”.

Bien entendu, cette approche de la communication qui appelle une interaction avec les consommateurs, peut aussi ne pas faire sourire, mais faire réfléchir ou déranger.

VediorBis a fait un spot TV avec l’image de la mort, la faucheuse vue de dos, une musique funèbre, et au moment où l’on voit la faucille s’élancer dans les airs avec ce slogan “vas-y, fais ton travail”, on est surpris de la voir couper les blés! Et l’accroche “Etes-vous sûr d’avoir le bon intérimaire?” nous fait finalement sourire après avoir envisagé le pire.

Cette façon de ne pas imposer un message nous séduit particulièrement car il implique le public visé. Celui-ci va s’approprier le concept, en résonance avec ses propres mots, sa nouvelle réalité et restera ancré dans sa tête.

C’est pourquoi nous aimons construire une stratégie en collaboration avec nos clients afin de cerner au mieux leurs attentes.